Ideuzo At_Work et Hunteed dévoilent  leur premier baromètre sur l’adoption de l’intelligence artificielle par le secteur du recrutement 

Ideuzo At_Work et Hunteed dévoilent  leur premier baromètre sur l’adoption de l’intelligence artificielle par le secteur du recrutement 

Alors que l’IA accélère dans toutes les filières, les ressources humaines basculent elles aussi dans  une nouvelle ère. Pour mesurer la réalité derrière le discours, Ideuzo At_Work et Hunteed publient  leur premier baromètre national IA & Recrutement, mené auprès de 200 professionnels.

Verdict :  l’IA est partout, 91 % des professionnels des RH l’ayant déjà adoptée.

Cependant, les usages restent  encore largement exploratoires : si 68 % constatent déjà un impact positif et 69 % sont confiants dans les solutions IA, 43,3% des interrogés identifient un manque de compétences et de formation  pour utiliser pleinement l’IA, premier frein bien avant le coût, cité par seulement 24 %. Côté outils, ChatGPT écrase le marché (83 % de citations), tandis que les enjeux environnementaux liés à  l’utilisation de l’IA demeurent quasi absents des préoccupations.

91 % des professionnels RH a déjà utilisé un outil d’IA dans le cadre de leurs missions Selon le baromètre, l’usage est désormais installé dans le secteur des RH, mais reste largement  hétérogène selon la taille et la maturité des organisations. En effet, 80 % des entreprises demeurent  en phase d’exploration, entre tests individuels, expérimentations ponctuelles et premiers projets  avancés : 40% déclarent être de simples observateurs, 38 % testent l’IA à petite échelle et seuls 19 % ont déjà engagé un déploiement structuré. Les grandes organisations avancent plus vite, tandis que  PME et ETI progressent par itérations successives. 

Une IA encore cantonnée aux tâches opérationnelles à faible valeur ajoutée Actuellement, l’IA est majoritairement mobilisée pour optimiser le quotidien des recruteurs :

  • La rédaction de fiches de poste et d’offres d’emploi (77,7 %), 
  • La rédaction de mails et communications RH (55,5 %), 
  • La production de comptes rendus et documents administratifs (42,5 %),  
  • Le sourcing (32,4%) 

Dès que l’IA touche au cœur de l’évaluation humaine (tri de CV – 11,1 %, tests – 10,1 %, entretiens – 15,7 %), les usages se raréfient et les réticences augmentent. Si l’IA fait gagner du temps, elle ne  remplace pas l’humain dans les moments clés du recrutement. 

ChatGPT ultra-dominant : l’outil incontournable des recruteurs 

83 % des répondants déclarent utiliser ChatGPT, loin devant Copilot (19 %). Mistral AI, GeminiPerplexity ou Claude apparaissent dans une moindre mesure. A noter : certaines entreprises  développent même leurs propres IA internes.

Une perception contrastée, entre efficacité et vigilance 

L’impact de l’IA est largement perçu comme positif (69% des répondants), avec seulement 3%  rapportant un impact négatif. Du côté des bénéfices identifiés, le gain de temps arrive largement en  tête (92 % des répondants), suivi par une meilleure efficacité en sourcing (41 %) et une amélioration  de la qualité des recrutements (27%). 

Cependant, plusieurs préoccupations sont susceptibles de freiner le développement de l’utilisation de  l’IA, notamment concernant : 

  • la protection des données (49,8 %), vis-à-vis des enjeux de conformité au RGPD et de sensibilité des informations traitées dans le recrutement. 
  • le manque de compétences techniques (43,3 %), qui met en valeur le besoin de développer  l’expertise en IA au sein des équipes RH. 
  • les biais algorithmiques, 64% des répondants craignant que l’IA ne reproduise ou n’amplifie les  biais existants dans les processus de recrutement 
  • les risques de perte d’interaction humaine, 58,5% des professionnels s’inquiétant de la  déshumanisation potentielle du recrutement, 

Ces freins soulignent la nécessité d’une approche hybride, combinant outils technologiques et  expertise humaine. 

Formation et gouvernance : le grand chantier à venir 

Le baromètre révèle un paradoxe : l’usage de l’IA progresse, mais 56,7 % des entreprises n’ont mis en  place aucune action d’accompagnement. Parmi celles qui agissent, les initiatives restent disparates : sensibilisation, formations internes, ateliers externes, externalisation ponctuelle… Les compétences clés jugées essentielles pour les RH de demain : 

  1. compréhension technique (65 %) 
  2. aspects juridiques et éthiques (52,2 %) 
  3. gestion de projet IA (52,7 %) 
  4. analyse de données (37,3 %) 

En 2026, une intensification des usages 

L’an prochain, 43,7 % des répondants prévoient d’utiliser encore plus l’IA pour la rédaction de fiches  de poste (54,2 %), les comptes rendus (45,8 %), le sourcing (42,3 %) et le tri de CV (41,3 %). Le métier RH est d’ailleurs lui-même perçu comme en pleine transformation, 44,7 % des répondants  anticipant de nouvelles opportunités et 31,8 % d’entre eux estimant que les compétences du métier  vont profondément évoluer 

L’IA et les RH : une dynamique en devenir 

Si l’IA est massivement utilisée par les professionnels des RH, les pratiques restent fragmentées,  expérimentales et souvent individuelles avec un impact réel mais encore limité aux gains d’efficacité.  En conclusion, le secteur RH brille par sa dynamique et son appétence pour le sujet des RH. Le  changement d’échelle interviendra avec plus de cadre, de stratégie et de compétences. 

par Pepito

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